Cancer de l'oesophage

Disponible
Livraison en France à 0,01€
(pour toute commande > 35€)

Éditeur : ARNETTE
Pages : 200
Dimensions : 16 x 24 cm
ISBN : 978-2-7184-1328-0
Langue : Français
Date de parution : 26/09/2013

Le cancer de l'œsophage conserve la réputation d'un pronostic sombre, du fait d'un stade généralement évolué au moment du diagnostic, d'un terrain souvent altéré par de multiples comorbidités, de son impact rapide sur l'état général, notamment nutritionnel, et de la nécessité de combinaisons de traitements lourds, en particulier d'une chirurgie complexe. Pourtant, de nombreux progrès ont été accomplis au cours des dernières décennies. Ceux-ci concernent une meilleure précision du bilan préthérapeutique, permettant d'ajuster au mieux les modalités du traitement, la mise au point de chimiothérapies efficaces avec des effets secondaires devenus acceptables, l'amélioration des techniques de radiothérapie permettant de concentrer sur un volume restreint des doses élevées en épargnant les structures de voisinage et, enfin, l'amélioration de la prise en charge chirurgicale, tant au niveau des soins péri-opératoires que de l'acte chirurgical lui-même, où la place de la chirurgie mini-invasive est en train de se préciser. Certes la morbi-mortalité des œsophagectomies reste l'une des plus élevées en chirurgie digestive, mais elle a considérablement diminué au cours des dernières décennies, ce qui a permis à la chirurgie de confirmer sa place dans le traitement du cancer de l'œsophage et d'être à nouveau un traitement phare du cancer de l'œsophage résécable dans la dernière version du "Thésaurus national de cancérologie digestive".
Dans le même temps, le profil épidémiologique de ce cancer a profondément changé, du fait de la réduction de la consommation alcoolo-tabagique et de l'augmentation de l'incidence du reflux gastro-œsophagien. Ainsi, le carcinome épidermoïde est en train de céder le pas à l'adénocarcinome dans les pays occidentaux.
Le pessimisme suscité traditionnellement par la découverte de ce cancer peut être tempéré et l'objectif curatif est régulièrement atteint même pour des tumeurs évoluées, non métastatiques.
Le conseil d'administration de l'AFC a estimé que ces évolutions au cours des dernières décennies justifiaient la rédaction d'un nouveau rapport sur la question. Celui-ci s'appuie sur une enquête rétrospective auprès des membres de l'AFC, colligeant presque 3000 dossiers de patients opérés au cours des 10 dernières années. Il s'agit d'une des plus importantes séries de cancers de l'œsophage, dont l'analyse permet des conclusions de très bonne valeur scientifique.
Nous souhaitons ainsi que ce rapport soit une aide dans la pratique quotidienne des chirurgiens confrontés au cancer de l'œsophage.